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Mathis HAUG,
Candye KANE,
Lil'Ed and The Blues Imperials


au festival A Vaulx Jazz



[Date de rédaction: Samedi 21 Mars 2015]



Mathis HAUG
Encore une belle affiche pour la 28ème édition de A Vaulx Jazz où on retrouve en première partie Mathis HAUG suivi de Candye KANE puis Lil’ Ed et ses Blues Imperials. Mathis HAUG a beaucoup tourné pour la promotion de son album « Distance » produit par Jean-Jacques MILTEAU et sorti en 2013 et passé à la soirée blues de Salaise-sur-Sanne 6 mois plus tôt, ce n’est donc pas lui qui a créé la surprise. On a donc pu retrouver le duo constitué de Mathis HAUG et Stéphan NOTARI, Mathis menant le set au chant et guitare et Stéphan assurant brillamment les percus, et accessoirement guitare et chœurs. Ce couple musical fonctionne parfaitement bien apportant chacun leur singularité identifiable très rapidement. Le répertoire musical s’inspire du blues, souvent de manière primale notamment dans la guitare rythmique obsédante, mais servi avec un son brut, saturé et rock. Même si les Mathematiks sont maintenant bien loin, l’expérimentation semble rester un objectif cher à Mathis HAUG. C’est donc un set décalé et moderne qui a ouvert cette soirée pour ensuite laisser place à la musique beaucoup plus traditionnelle de Candye KANE.

Candye KANE
Candye KANE et sa fidèle guitariste Laura CHAVEZ ne dédaignent pas non plus le rock mais traité de manière beaucoup plus rock’n roll voire rockabilly. Mais Candye KANE ne s’arrête pas à ce genre et sa longue discographie (déjà une douzaine d’albums !) lui permet de proposer un show varié alliant blues, shuffle, west-coast, jazz. Sa palette est large et Laura CHAVEZ est extrêmement douée. Cette guitariste est d’ailleurs remarquable, sans faire d’esbroufe elle assure avec poigne une rythmique à la fois puissante et volubile, et toujours avec un son incroyable. Du grand art ! Même si Candye a physiquement beaucoup changé à la suite de sa grave maladie, elle a gardé cet enthousiasme à chanter, à faire le show avec pas mal d’autodérision et de sincérité. A son fond activiste et féministe, elle a en revanche ajouté un message de joie et de paix. Au-delà de la grande chanteuse qu’elle est, elle se présente aussi en tant que femme, touchante et attachante. C’est sans doute aussi avec ces armes là qu’elle touche le public et sait emporter leur adhésion. Aux côtés de Laura CHAVEZ et Candye KANE, on aura pu remarquer aussi l’exubérant bassiste Bobby ABARCA au look mi-gangsta mi-rider et le batteur Kurt KALKER, à la fois discret et terriblement efficace.

Lil'Ed
Le show de Candye KANE avait mis la barre très haut avant l’entrée en scène de Lil Ed, déjà présent sur ces mêmes planches de Vaulx en Velin en 2003, et déjà accompagné par le très bon guitariste Mike GARRETT et le batteur Kelly LITTLETON. J’ai toutefois trouvé Mike GARRETT moins en forme que dans mon souvenir et je suppose que ses problèmes cardiaques et chirurgicaux du mois de janvier y sont pour beaucoup. James "Pookie" Young, l’habituel bassiste de Lil’ Ed, était ce soir-là remplacé par un autre bassiste que je ne connaissais pas et dont je n’ai malheureusement pas noté le nom. Gros son pour Lil’ Ed, beaucoup de volume dans les basses qui ont pu à mon avis gêner l’écoute d’une partie du public, il n’en demeure pas moins que cette formation dynamite la scène et propose un spectacle des plus énergiques. On a là du Chicago blues très électrique, émaillé des phrases de slide de Lil’ Ed. L’énergie physique de ce petit (par la taille) bonhomme est communicative, il bouge énormément, et ce groupe donne l’impression de vraiment s’amuser sur scène. C’est ainsi qu’il nous a amené jusqu’à près de une heure du matin, au terme d’une soirée blues encore une fois réussie. La programmation de cette nuit du blues dans le cadre du festival A Vaulx Jazz est chaque année de qualité et j’ai déjà hâte de voir ce qui sera proposé l’année prochaine.




© Philippe ESPEIL Dans les emails, remplacez _A_ par @ - Dernière modification: Samedi 21 Mars 2015