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Brown Sugar


au James Café



[Date de rédaction: Vendredi 26 Octobre 2001]



Fred BROUSSE
Ce vendredi 26 octobre 2001, c’est au James Café de Toussieu (69) que j’ai retrouvé mes amis bluesophiles pour un concert de Brown Sugar.
Les têtes d’affiche de Brown Sugar sont Fred BROUSSE, que je connaissais en tant que chanteur et harmoniciste mais pas guitariste, et Sandra MENDENGUE, dont j’avais pu apprécier récemment la voix puisqu’elle avait fait un bœuf avec le groupe toulousain Awek au TSF.
Outre Fred à la guitare (une Gibson ES335 noire si je ne me trompe) et Sandra au chant, cette formation se complète avec le bassiste Luc BLACKSTONE, Louis-René " Kouki " PORTELLANO aux claviers, et Cédric SAN JUAN à la batterie.
Le premier set avait à peine commencé lorsque je me suis trouvé scotché sur ma chaise par le jeu de Fred. Un jeu plein de vitalité avec des notes courtes, rapides, nettes et sans bavure. J’adore. Moi qui ne connaissait que l’harmoniciste, j’ai découvert ébahi le guitariste (même si je m’en doutais car Fred a joué avec Joe " Guitar " HUGUES et Maurice John VAUGHN ).
Sandra MENDENGUE
Sandra est venue le rejoindre, apportant sa voix à des compositions de Fred comme " I See, You Don’t See ". Une voix puissante et belle, avec beaucoup de personnalité. J’y ai beaucoup retrouvé un côté Koko TAYLOR, tout au moins dans la couleur et le caractère un peu gouailleur. Sandra est captivante dans ses interprétations, nous avons pu le constater notamment dans leur version de " Rock Me Baby ". Durant le premier set, plusieurs titres ont été chantés par Sandra et Fred, à l’unisson ou se répondant. Car Fred a aussi une vraie voix, profonde et légèrement crooner.
Un beau tour de chant dans un style assez RnB, et pop, mais je n’ai guère apprécié les deux ou trois slows joués lors de ce concert.
Un instrumental nous a permis d’écouter Fred à l’harmonica et Sandra au tambourin pour un morceau très intimiste.
Fred m’a fait une impression encore meilleure que deux semaines plus tôt avec le groupe Railroad Crossing. Un jeu très maîtrisé et varié, avec toujours beaucoup d’énergie.
Sur quasiment tous les morceaux, la rythmique fut efficace ; autant Luc, le bassiste, que j’ai trouvé trop effacé (je l’aurais bien vu prendre un solo) peut-être à cause du manque d’espace pour bouger, que le batteur qui était bon mais que j’ai trouvé jouer trop fort sur les cymbales.
Louis-René, victime de problèmes de retour, a du attendre le troisième set pour donner pleinement de son talent. On a alors eu droit à de beaux solos.
Ce troisième set étant un peu plus blues que le premier, j’ai trouvé que les musiciens y gagnaient en spontanéité.
Au risque de me répéter, je suis resté étonné du début à la fin par le niveau de Fred dont les solos sont un régal, et ne sont pas du tout démonstratifs. C’est la technique au service du feeling. Il m’a semblé qu’il improvisait pas mal sans pour autant être répétitif. Dommage que sa voix n’ait pas été mise plus en avant pour ce dernier set.
Après quelques titres dont certains écrits par Fred, " Fed Up With Music ", " Heartache " de Koko TAYLOR, il se faisait tard (plus de deux heures du matin) et le rappel s’est limité à " 634 57 89 " (prononcer en anglais).

Article paru dans La Gazette de Greenwood No 38.

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© Philippe ESPEIL Dans les emails, remplacez _A_ par @ - Dernière modification: Dimanche 09 Décembre 2001