News







Mighty Mo RODGERS et Roy GAINES


au Festival Vaulx En Jazz



[Date de rédaction: Dimanche 24 Mars 2002]



Ce vendredi 22 mars, le Festival "Vaulx en Jazz"de Vaulx en Velin dans la banlieue lyonnaise, accueillait des artistes aussi importants que Mighty Mo Rodgers et Roy Gaines.

Pour avoir déjà vu Mighty Mo Rodgers deux fois en moins d’un an (à Vienne, et à St Chamond avec Jean-Jacques Milteau), cette troisième ne devait pas m’apportait beaucoup de surprise.
En effet, la prestation de Mighty Mo fut égale l’image que j’avais gardée de lui : un homme sympathique avec une musique généreuse, et ayant fait de sa musique une philosophie de vie.
Alors je dis "aucune surprise", ce n’est pas tout à fait vrai car son groupe contenait un guitariste qui m’a fait une grosse impression : Jim Gibson. Si son jeu n’est pas toujours très blues, pas autant par exemple que son compère sur scène Steve GUILLORY, il nous a cependant donné des soli excellents, coulant à souhait et bien sentis. Au bottleneck, il a justifié sa présence sur les morceaux plus blues que soul.
Le bassiste Albie BURKS dont c’était l’anniversaire ce soir-même, (anniversaire que nous lui avons fêté en lui faisant souffler, sur scène, les bougies d’un gros gâteau) était nouveau (pour moi) au sein de cette formation.
Ce fut un bon concert auquel j’ai pris plaisir.

Roy GAINES
Après un changement de back-line, ce fut au tour de Roy Gaines de faire son apparition sur scène à la suite d’un court instrumental devant annoncer le monsieur.
Et là, ça ne rigole pas. Hormis
le fait d’être un excellent guitariste, Roy Gaines est un véritable show-man. Empoignant sa guitare, il nous lance des chapelets de notes toutes en puissance, avec un son saturé et un bon grain.
Tourbillonnant, swinguant, jouant derrière la tête, à genoux, ou couché sur les planches les pieds en l’air, le bonhomme se donne à fond. Ce n’est pas toujours au service de la musique, le jeu est parfois imprécis, quelques fois pris au dépourvu après avoir monté ou descendu une gamme, mais qu’importe, le public est conquis et en redemande. A 64 ans, cet homme déborde d’énergie.
Il est de plus parfaitement accompagné par les musiciens qui l’entourent. La petite section de cuivres n’est composée que du trompettiste George PANDIS (très classe) et de Dean ROUBICEK au saxo et à la clarinette. Leur présence fit merveille sur un morceau très jazzy débutant par une longue partie instrumentale où Roy Gaines a pu alors nous montrer plus sérieusement la grandeur de son talent.
J’ai trouvé le batteur remarquable sur tout le concert, n’appuyant pas trop, sachant rester subtil et souple même pendant les moments les plus "rock".
Quant au bassiste, George PANDIS, il s’est montré imperturbable du début à la fin, affichant un grand sourire qui le rendait très sympathique et donnait l’impression qu’il s’éclatait vraiment alors que l’excellent claviériste, Glen FREUNDL, est resté sérieux et très concentré.
Pour terminer cette très agréable soirée, nous avons eu droit à deux rappels à la suite desquels il ne pouvait qu’être évident que Roy Gaines "is a bluesman for life".

Article paru dans La Gazette de Greenwood No 42.

Pour voir d'autres photos, visitez mon portfolio.




© Philippe ESPEIL Dans les emails, remplacez _A_ par @ - Dernière modification: Dimanche 05 Mai 2002