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Nico Wayne TOUSSAINT


au James Café



[Date de rédaction: Mardi 07 Décembre 2004]



Nico Wayne TOUSSAINT
Le James Café plein, c’est le signe d’une bonne soirée. Ce lieu fait constamment des efforts pour proposer au public lyonnais une programmation des plus alléchantes, et les amateurs de blues peuvent y être sûr d’y voir de bons concerts. C’était le cas de ce 2 décembre où Nico Wayne TOUSSAINT était prévu accompagné par des joueurs de blues hors pairs.

Hormis le bassiste Pierre PELLEGRIN (que l’on a pu retrouver récemment sur l’album "Benoy Blue Boy En Amérique") et le batteur Fabrice BESSOUAT (également aux fûts pour JB BOOGIE), ce sont surtout David MAXWELL et Monster Mike WELCH qui pouvaient attirer l’oeil sur une telle affiche.

Nico est maintenant très connus en France, de plus en plus à l’étranger, et avait fait une bonne impression dans la région lors du précédent passage de Blues Conspiracy au Festival Blues de Salaise-Sur-Sanne. Cette fois-ci dans un club, proche du public, Nico a pu donner et faire partager toute la chaleur que cet artiste dégage. Son harmonica n’est que le prolongement de ce cadeau musical qu’il nous fait. Généreux, passionné, on ne peut qu’adhérer à son spectacle, aux moments qu’il nous fait vivre. Son Chicago blues est puissant, énergique, et l’interprétation de morceaux de son superbe double live "Transatlantic" a entraîné le public du James Café. Nico n’est pas qu’hamoniciste, il est chanteur, doté d’une voix assurée et portée sur le vibrato. Il est aussi un showman qui n’hésite pas à se dépenser physiquement.
Accompagné de mains de maîtres, la soirée laissa quelque place d’abord à David MAXWELL. Comment imaginer un artiste aussi illustre et autant accessible ? Illustre, il l’est forcément après avoir fait ses armes pendant des années auprès des plus grands : Freddie KING, Bonnie RAITT, Jimmy ROGERS, Buddy GUY et Junior WELLS, James COTTON, Otis RUSH, John LEE HOOKER, mais aussi Pinetop PERKINS, Hubert SUMLIN, Roy GAINES, Ronnie EARL, Luther Guitar Jr JOHNSON, etc. C’est presque le bottin du blues. Outre ses solos remarquables, il se montra à l’aise et inspiré dans des boogies endiablés, mais ne chanta que "Handyman" de son dernier album "Max Attack".
Mike WELCHJusque là, Mike WELCH (surnommé "Monster" il y a quelques années tant son jeune âge et sa grande qualité d’instrumentiste en faisait un phénomène de la six cordes) était resté un très bon accompagnateur. De rythmiques exemplaires, originales voire osées, il nous délivra tout de même de beaux solos réchauffant l’atmosphère du James Café. Mais Mike n’est pas un artiste expansif à outrance. Ce jeune homme a tout compris du blues : de l’émotion avant tout. Et lorsqu’il lui fut laissée l’occasion d’interpréter ses propres titres, ce fut un choc. En premier lieu sa façon de chanter, apprise je pense, pendant de longues heures, en regardant BB KING, et faite de ces mimiques caricaturales du grand bluesman. Surprenante sa façon d’"attaquer" le micro. Etonnante cette manière de délaisser l’instrument pendant le chant. Chaque phrase chantée était alternée d’une phrase jouée, pleine de feeling, intense. La claque ! Mike nous donna deux morceaux et à chaque fois souleva l’auditoire. De mémoire, je n’avais jamais vu le public du James se lever en masse et applaudir autant devant un artiste.
L’heure tardive, signalant la fin de la soirée, nous parut ainsi arriver bien tôt. Nico et ses amis nous emporta encore pendant quelques minutes.
Le souvenir de cette soirée, hormis la prestation extraordinaire de Mike WELCH, restera certainement la générosité, l’amabilité, la joie que Nico Wayne TOUSSAINT distille et procure sur scène. Un artiste qu’on ne voudrait jamais quitter dès lors qu’il a commencé à jouer. Un artiste qu’on souhaite revoir le plus souvent possible. A ne jamais manquer !

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© Philippe ESPEIL Dans les emails, remplacez _A_ par @ - Dernière modification: Jeudi 16 Décembre 2004