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Richard BORHINGER


à Bron



[Date de rédaction: Mercredi 17 Octobre 2001]


Richard BORHINGER
Jeudi 11 octobre 2001, la salle Albert CAMUS de Bron, en banlieue lyonnaise, accueillait Richard BORHINGER et son groupe One Take. S'il n'est plus la peine de revenir sur l'acteur, il est peut être utile de souligner pour l'amateur de blues que Richard BORHINGER a aussi écrit 2 livres dont le premier, intitulé "C'est Beau Une Ville La Nuit", est sous-titré "Blues". C'est aussi le nom qu'avait choisi Richard BORHINGER pour son émission de radio, sur Europe2, dédiée au blues.
Le spectacle "C'est Beau Une Ville La Nuit" se propose de mettre en musique les textes de Richard.
Paradoxalement, la musique choisie n'est pas vraiment empreinte de blues mais évolue plutôt entre le funk, la musique d'ambiance de film, la musique latine. Une ambiance particulière est créée et, emporté par les textes de Richard, on voyage avec les lui, ses rêves, ses délires, avec son expression. Richard installe un univers bien à lui et convainc par la sincérité de son interprétation. On ne peut pas vraiment parler de chant car le ton est sans doute trop monocorde, plus proche de la diction, mais c'est un véritable jeu d'acteur, porté par la musique.
Le groupe One Take montre beaucoup de maîtrise instrumentale, de professionnalisme, gérant à merveille les changements de style et de rythme. J'ai notamment été séduit par les solos de Philipe FALCAO (guitare) et Bertrand RICHARDY (piano).
Sur le plan musical, très peu de blues donc. Le blues, il fallait le reconnaître dans les textes de Richard BORHINGER qui raconte les souffrances, les injustices de la vie qui peuvent surgir au coin d'une rue, le déchirement des adieux, la difficulté d'assumer ses rêves et le temps qui passe. Mais il nous raconte aussi Polo, l'ami imaginaire (pas tant que ça) soumis aux confessions et complice des coups de blues, et puis le bonheur d'instants qui marquent une vie et redonne un peu d'espoir pour poursuivre.
Des textes tout à fait adaptables au blues, ce qui m'a fait regretter que la musique choisie n'y corresponde pas plus. Ce fut cependant deux heures de bon spectacle avec un Richard sensible, humain, avec toujours autant d'émotion à véhiculer.

Sylvio MARIE (basse), Olivier MONTEILS (batterie), Pierre MARIE (clavier), Arnaud FRANKFURT (percussions).


Article paru dans La Gazette de Greenwood No 37.


© Philippe ESPEIL Dans les emails, remplacez _A_ par @ - Dernière modification: Jeudi 13 Décembre 2001